Interview Franck DESHAYES (Formateur en charge des U20 de l’ASEC Mimosas)

Le bilan de notre participation est positif

Franck DESHAYES, le Directeur adjoint de l’Académie MimoSifcom, a conduit les U20 de l’ASEC Mimosas au championnat de ladite catégorie, cette saison. Une compétition de 15 journées disputées en 6 mois, sur laquelle le technicien français revient pour établir le bilan de la participation de son groupe. Interview.

Quels sont vos sentiments après le championnat des U20 de cette saison?

On a pris part à un mini-championnat qui a débuté vers la fin de janvier dernier pour s’achever au mois de juin. On a joué que 14 matchs au lieu de 15 parce qu’il y a eu un petit problème administratif pendant le match contre le SC Gagnoa. 

On est heureux d’y avoir pris part, parce que les garçons de cet âge ont besoin de compétir. On a été obligé de sortir de notre zone de confort qu’est Sol Beni où on connaît les moindres recoins du terrain et où on est très souvent imbattable. Le fait de sortir et d’aller compétir contre des garçons majoritairement plus âgés, nous a fait beaucoup de bien. L’objectif pour nous n’était pas forcément de le remporter, mais surtout de préparer les joueurs qui sont en fin de formation à l’Académie MimoSifcom à affronter le football professionnel.

 

Quel bilan faites-vous du parcours de votre équipe qui se résume en 11 victoires, 2 matchs nuls et 1 défaite?

Le bilan de notre participation est positif. On a conduit une très jeune équipe de l’ASEC Mimosas. On a même fait jouer des garçons de 14 ou 15 ans. Cela nous a permis effectivement de préparer nos joueurs à ce qui les attend dans six mois, un an, voire plus pour certains.

Il fallait qu’on soit et qu’on reste exemplaires dans toutes nos actions.

On a été une équipe à vocation très offensive. On a inscrit 49 buts en 14 journées, ce qui fait 3,5 buts marqués en moyenne par match. Mais on a aussi eu des manques défensifs. Parce qu’on n’aime pas forcément défendre ensemble. On a donc encaissé 21 buts au total, soit 1,5 but par match.

 

Vous avez quand même concédé une défaite. Comment est-elle survenue?

Il fallait qu’elle nous arrive tôt ou tard. Et elle nous a fait du bien. Parce qu’elle a confirmé nos manques, surtout défensifs. C’était face à l’ASI d’Abengourou. On n’a pas été performant offensivement et on l’a payé cash. L’adversaire a marqué 2 buts, ce qui lui a permis de l’emporter (2 – 1).

 

Quelle est votre opinion sur le niveau général dans ce championnat?

C’est un championnat qui s’est mis en place en cours de saison. Je pense donc que la plupart des clubs n’ont pas eu forcément le temps de s’organiser. C’est un championnat qui ne demande qu’à s’affirmer. J’espère que les clubs vont prendre ce challenge avec beaucoup d’intérêt pour avoir une plus belle compétition avec des joueurs de l’âge requais.

 

Qu’avez-vous le plus apprécié lors de ce championnat?

J’ai beaucoup aimé que la compétition se joue le lendemain du match des professionnels. C’est génial parce qu’on a de jeunes joueurs U20 qui sont dans le groupe professionnel avec le coach Julien CHEVALIER, qui jouent moins, mais qu’on peut récupérer le lendemain. Cela permet à ces derniers, au nombre de 6, cette saison, de pouvoir participer au championnat U20 pour acquérir du temps de jeu.

 

Croyez-vous que ces jeunes soient totalement prêts à prendre leur place dans l’équipe première de l’ASEC Mimosas, la saison prochaine?

Ils ne sont pas totalement prêts. Ce n’est pas 14 journées d’un championnat U20 ou même 6 mois, voire une saison avec l’équipe professionnelle qui permettra d’être prêt. Il va manquer encore des choses. Mais ce championnat leur permet justement de corriger leurs manques. C’est un bon apprentissage. À eux de s’en servir pour la suite quand le coach Julien CHEVALIER leur fera appel.

 

Quel est votre mot de fin?

Cela fait deux très belles années en termes de bilan pour moi à l’ASEC Mimosas. On travaille pour former de bons joueurs. S’ils intègrent l’équipe professionnelle de l’ASEC Mimosas ou partent à l’international, ce sera une super victoire pour nous.