Dessine-moi un ballon jaune et noir !
Il est des livres
qui, à chaque lecture, vous parlent autrement, selon l’heure, l’âge, ou l’état
du cœur. Ainsi en est-il du « Petit Prince », l'ouvrage le plus
traduit au monde après la Bible, paru en plus de six cents langues et dialectes
différents, écrit par l'aviateur français Antoine de Saint-Exupéry.
Il arrive qu’il offre
une bouffée d’air pur, un espoir silencieux qui rend tout possible. D’autres
fois, il agit comme un miroir limpide, révélant nos doutes, nos rêves oubliés
et nos vérités simples. Mais toujours, il nous rappelle ceci : « On ne voit
bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
À l’ASEC Mimosas,
cette maxime résonne comme un credo. Car derrière chaque passe, chaque course,
chaque but, il y a un engagement invisible, une passion silencieuse, une quête
de sens et de beauté.
« Est-ce qu’un but
compte vraiment, s’il n’est pas marqué avec le cœur ? », demanderait le Petit Prince. Et nous lui répondrions que
chez nous, chaque but est d’abord un rêve devenu geste.
Comme le Petit Prince
apprivoise le renard, nous apprenons à apprivoiser le football.
Pas seulement en
accumulant les victoires ou les trophées, mais en construisant une relation
durable avec le jeu, les joueurs, les supporters, et les valeurs qui nous
rassemblent. L’ASEC Mimosas, ce n’est pas simplement un club. C’est une planète
singulière dans l’univers du football africain. Une école de formation, une
philosophie de jeu, une manière d’être fidèle à l’enfance du football : celle
où l’on joue avec le cœur avant de jouer avec les pieds.
« Pourquoi les
adultes parlent toujours de résultats, et jamais de rêves ? »
La question,
innocente et profonde, nous renvoie à notre mission : former des hommes avant
de former des champions, révéler des talents mais aussi des consciences,
nourrir la tête autant que les jambes.
Comme l’aviateur dans
le désert, nous savons ce que c’est que de se retrouver seuls face à des défis
immenses : manque de moyens, pression du résultat, concurrence féroce. Mais
comme le Petit Prince, nous choisissons de croire en l’essentiel : la formation
des jeunes, le travail invisible des éducateurs, l’amour du maillot transmis
dès les premières foulées.
« Tu deviens
responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé », disait le renard. C’est le lien que nous tissons chaque
jour avec nos supporters, nos joueurs, nos dirigeants, nos partenaires.
« Est-ce que les
éducateurs savent qu’ils cultivent des graines d’étoiles ? » Sans doute pas toujours. Mais à l’ASEC, chaque jeune formé
est une promesse, une lumière discrète qui peut un jour éclairer les plus
grandes scènes du monde.
Être Mimos, c’est être responsable d’un
héritage, mais surtout d’un avenir. C’est croire qu’un terrain de football peut
être, comme une rose sur une planète lointaine, ce qu’on a de plus précieux au
monde.
Benoît YOU