Je continue à travailler sans relâche

INTERVIEW KRAMO Aubin Kouamé (Ailier de l’ASEC Mimosas)

Après avoir quitté sa terre natale pour monnayer son talent en Tanzanie (Simba SC 2022-2023), puis rejoindre l’Égypte où il a défendu les couleurs d’Al Ittihad SC (2024), en passant par la Lybie (Al Olympic Zaouia 2024), KRAMO Aubin Kouamé signe enfin son retour au bercail. Fort de trois expériences intenses en un temps record sur le continent, entre défis sportifs, adaptation et montée en maturité, l’ailier Jaune et Noir revient gonflé d’ambitions. Dans cette interview exclusive, il se confie sur son parcours loin de la maison, les leçons apprises et ses objectifs pour cette nouvelle étape de sa carrière.

Bienvenue à la maison ! Que ressens-tu en revenant après ton passage à l’étranger ?

C’est un sentiment très particulier de revenir à la maison, dans mon club formateur après cette expérience à l’étranger. On se sent heureux de retrouver son environnement, ses proches et les supporters.

 

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

L’expérience a été riche, mais certaines choses n’ont pas fonctionné comme je l’espérais. Mais je ne considère rien comme un échec. Tout a été source d’apprentissage.

 

Quelles différences majeures as-tu observées entre ces championnats et celui que tu retrouves ?

Pour moi, la différence fondamentale est dans l’organisation, l’engouement, l’ambiance autour des matchs et la relation avec les supporters qui sont suffisamment sensibilisés sur leur apport.

 

Qu’as-tu appris sur toi-même au cours de cette aventure ? T’a-t-il permis de progresser, non seulement en tant que joueur, mais aussi en tant qu’homme ?

Cette aventure m’a beaucoup appris surtout en qu’homme, sur ma patience, ma résilience et ma capacité à m’adapter. J’ai appris à agir avec sagesse en comprenant que le football n’est pas que du jeu. Il faut beaucoup de concentration et de la discipline sur le terrain et en dehors.

On imagine que cela n’a pas été facile tous les jours. Quelle a été la plus grande difficulté à gérer sur place. Est-ce la langue, le style de jeu, l’éloignement ou autre chose ?

La plus grande difficulté a été l’adaptation, l’intégration. En Egypte par exemple, je suis arrivé dans un club, Al Ittihad d’Alexandrie mal loti et l’intégration n’a pas été facile surtout quand vous êtes isolé et que les choix de l’entraîneur ne sont pas forcément logiques mais plutôt racistes.

 

Comment se sont passés tes premiers entraînements avec le groupe ? Tu sens que tu t’intègres déjà dans les automatismes de l’équipe ?

Les premiers entraînements se sont très bien passés. Avec des joueurs comme notre capitaine, ZOZOU Franck Carlos, nous avons déjà partagé de belles expériences, et je connaissais déjà certains joueurs. Mon intégration s’est donc faite sans difficulté. Je suis déjà familier avec la philosophie de jeu du coach, il n’y avait donc aucune raison que je rencontre des problèmes d’adaptation.

 

Pourtant, le constat est amer : tu sembles avoir du mal à retrouver le niveau de performance qui était le tien avant ton transfert. Comment l’expliques-tu ?

Certainement que ce que je montre actuellement à l’entraînement n’est pas encore à la hauteur des attentes du coach. Je le prends comme un défi et je continue à travailler sans relâche. Quand le moment sera venu, il verra que j’ai retrouvé mon meilleur niveau, prêt à donner le meilleur de moi même sur le terrain.

 

Quel rôle penses-tu pouvoir avoir cette saison : titulaire, leader, cadre du vestiaire, soutien des jeunes ?

Je souhaite, de par mon statut d’ancien formé au club, apporter mon expérience au groupe. Que ce soit comme titulaire, leader sur le terrain, cadre du vestiaire ou soutien des jeunes, mon ambition est d’aider l’équipe à progresser et à atteindre ses objectifs.

 

Penses-tu un jour repartir vivre une nouvelle expérience à l’étranger ou est-ce que tu te vois t’inscrire dans la durée à l’ASEC Mimosas ?

Pour l’instant, je suis concentré sur ma saison ici. Repartir à l’étranger n’est pas exclu, mais je tiens à rappeler que j’ai 29 ans et que le temps pour me stabiliser financièrement commence à se faire court. Partir à l’étranger serait donc à nouveau une belle opportunité pour mieux préparer mon après carrière ! (Rires)

 

Avec ton vécu international, qu’aimerais-tu transmettre aux plus jeunes du club qui rêvent, eux aussi, de jouer à l’étranger ?

J’aimerais transmettre aux jeunes l’importance de la discipline, de la patience et du travail acharné. Jouer à l’étranger est possible, mais il faut être prêt à relever les défis et à rester concentré sur ses objectifs. Un conseil essentiel : qu’ils restent très observateurs avant de se dévoiler, car ils évolueront dans un environnement totalement nouveau.

 

Pour finir, as-tu un message à adresser aux Actionnaires qui  sont heureux de te revoir porter ce maillot ?

Aux supporters, je veux dire merci pour leur accueil et leur soutien qu’ils m’apportent à travers mes réseaux sociaux.

 

C’est un vrai bonheur de revenir porter ce maillot et de sentir leur confiance. Je me battrai pour que l’objectif du club : le 30e titre de champion soit atteint, car depuis notre départ, l’ASEC Mimosas n’a pas été championne.