Finir fort !
Alors que les regards commencent à se
tourner vers le Maroc et la prochaine CAN, ou vers les fêtes de fin d’année qui
s’annoncent, l’ASEC Mimosas n’est pas encore en mode relâchement. Hommes comme
femmes ont encore un dernier effort à fournir avant une trêve bienvenue. Un
ultime match pour les garçons et deux rencontres décisives pour la section
féminine. Une dernière ligne droite qui peut peser lourd dans les équilibres de
la saison.
Chez les hommes, l’équation est simple.
Une victoire en Ligue 1 permettrait au club de boucler la phase aller avec 32
points en 15 matchs, soit une moyenne supérieure à deux points par rencontre.
Ce rythme, historiquement, est celui des équipes qui terminent championnes.
Dans le championnat ivoirien, très rarement une formation affichant ces
standards à mi-parcours termine en dehors de la lutte finale. Même si les
statistiques ne font pas tout, elles offrent un premier éclairage sur la
solidité d’un candidat au titre.
Les chiffres des dix dernières saisons
le confirment. Depuis 2015, cinq équipes ayant viré en tête à la trêve ont
conservé cet avantage jusqu’au titre. L’AS Tanda fut la première en 2015-2016.
Puis l’ASEC Mimosas a reproduit cet enchaînement à quatre reprises : en
2016-2017, en 2017-2018, en 2021-2022 et en 2022-2023. Une tendance
significative, même si elle ne saurait tenir lieu de garantie. Rien n’est
jamais acquis dans un championnat où les phases retour réservent souvent des
renversements inattendus.
Mais après avoir affronté chacun des
adversaires, nous disposons désormais d’une photographie fidèle des forces en
présence. Occuper la première place à ce moment charnière constituerait un
signal clair envoyé au championnat. Celui d’un club en ordre de marche pour
aller chercher un 30e titre dont la symbolique dépasse la simple
statistique. Un objectif exigeant, d’autant que ces 14 premiers matchs ont
connu leur lot d’émotions contrastées — moments d’euphorie, passages à vide,
certitudes retrouvées et frayeurs passagères. Ainsi va la vie d’une saison,
avec son lot d’imprévus et de corrections en cours de route. À l’ASEC, on le
sait. La réussite ne se juge jamais en décembre, mais plutôt en mai ou en juin.
Du côté des filles, la tension est tout
aussi palpable. Malgré leurs performances remarquées, aussi bien en Côte
d’Ivoire que sur la scène continentale, rien ne laisse penser que la lutte pour
le titre sera aisée. Le duel annoncé avec leur principal rival promet de durer
jusqu’aux dernières journées. Dans un tel contexte, chaque point comptera et
les deux matchs qui restent avant la trêve doivent être abordés avec la même
rigueur que les grandes soirées africaines récentes.
La trêve approche, mais
l’heure reste au sérieux. Pour l’ASEC Mimosas, c’est en finissant fort que l’on
se donne les meilleures chances de reprendre encore plus fort.
Benoît
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