DJIRA El Hadj Malick : Jouer devant les gradins vides est déshonorant

CNACO

Nommé il y a deux ans, à la tête de la Zone Centre-Nord du CNACO, DJIRA El Hadj Malick dresse un bilan encourageant de sa structure, au terme de l’exercice 2024-2025. Conscient des failles telles que la démobilisation et la défection des supporters dans les tribunes, il s’engage à redoubler d’effort pour aider le CNACO à remplir sa mission de mobilisation. « Nul ne peut se réjouir de ce triste tableau des gradins vides pendant les matchs. C’est déshonorant pour un club comme l’ASEC Mimosas. Il faut vite y remédier. », analyse-t-il, dans cet entretien.

Deux ans après votre nomination à la tête de la Zone Centre-Nord, comment se porte votre structure ?

Je puis vous assurer que la zone Centre-Nord se porte de mieux en mieux. Nos "semences" sur le terrain sont en train de germer petit à petit et nous envisageons dans un futur très proche des résultats un peu plus probants.

 

Comment jugez-vous la saison de votre club ?

Sur le plan administratif, financier et infrastructurel, il est clair que tout va bien pour l’ASEC Mimosas. La gestion professionnelle, rigoureuse et passionnée de nos dirigeants hisse le club progressivement à rivaliser avec les plus grands d’Afrique et fait aussi notre fierté dans le monde. 

Concernant le volet sportif, contrairement à ce que d’aucuns penseraient, nous croyons que la saison du club est très satisfaisante et pourra être excellente la saison prochaine. En comparaison à l'exercice 2024, nous avons fait un bond qualitatif. En effet, au niveau du football féminin, nous avons quitté la 2e place de la D1 pour le titre de Champion de Côte d’Ivoire. Quant à la section masculine, nous sommes partis du 4e au 2e rang, cette saison. C’est à saluer. Surtout que cette position nous qualifie d’office pour la ligue des champions, là où l’année dernière on a été repêché pour participer à la Coupe de la Confédération CAF. Concernant la section volley-Ball, notre équipe, bien qu’en reconstruction, a pu se hisser en finale du Championnat national (ndlr, perdue) et de la Coupe nationale (ndlr, à venir).

 

Quel Bilan dressez-vous de vos activités zonales ?

La Zone Centre-Nord est en nette progression sur le terrain. Notre méthode de travail est en train de porter ses fruits avec notamment deux nouveaux comités (Kambonou de Didiévi et le Soleil de Diabo) constitués depuis la dernière AGO du club, tenue le 13 août 2024. Nous aurions espéré un résultat beaucoup plus net et rapide, mais les performances en dent de scie de notre équipe fanion ne nous ont pas véritablement aidés sur le terrain de la mobilisation et dans nos rapports avec la base. 

 

 

 

Concrètement, combien de comités compte à ce jour la zone Centre-Nord ?

A ce jour, la zone Centre Nord compte 8 comités actifs qui sont : Souvenir, Turbo, Yatomé de Languibonou, Tchéwi Mimos de Tiébissou, SUZAMI, El Hadj Youba DJIRA, Kambonou de Didiévi et le Soleil de Diabo. Parallèlement, des points focaux et des comités ad hoc sont à la tâche dans diverses localités, de sorte que nous avons bon espoir d’atteindre au moins la dizaine de comités dans un avenir très proche.

 

Vos comités sont-ils tous actifs, conformément à vos attentes ?

Au plan statutaire, il est clair qu’ils ne le sont pas tous. Mais sur le plan des activités zonales, nous faisons l’effort d’impliquer et de responsabiliser chacun de nos comités, afin que tous participent à la bonne santé du club sans marginaliser qui que ce soit. Aussi, nous évertuons-nous à les encadrer et à les sensibiliser à se mettre à jour.

 

L’affluence des supporters dans les tribunes a-t-elle répondu à vos espérances ?

Sur ce point, ma réponse est négative. Car nul ne peut se réjouir de ce triste tableau des gradins vides pendant les matchs. C’est déshonorant pour un club comme l’ASEC Mimosas. Il faut vite y remédier. Nous mettons donc les bouchées doubles pour rectifier le tir. Et nous nous réjouissons que ce point soit l’une des priorités du Président du CNACO.

Comment pouvez-vous expliquer cette défection des supporters ?

Beaucoup de paramètres rentrent en ligne de compte. Certains accusent l’absence de beau jeu, quand d’autres expliquent cette situation par le déficit de résultats ou le manque de vedettes. Mais nous pensons que si la Ligue de Football Professionnel et la Fédération font la promotion des matchs, aidés par les clubs, nous pourrons assister au retour du public dans les gradins.

Je crois fermement au retour des supporters dans les tribunes. Les nôtres se font de plus en plus exigeants mais ils aiment de tout cœur leur club et, avec fierté, aiment se mobiliser pour le soutenir. J’ai foi en ce que nos joueurs en sont conscients et nous aiderons, par leurs prestations et rendements, à les rendre encore plus fiers et mobilisés.

 

Le Président du CNACO, en analysant la saison écoulée soutient qu’il faut repenser la mobilisation. Comment comprenez-vous cet engagement ?

Ce que dit le Président TAYORO Franck-Timothée est pour moi juste et légitime. Vous dites vous-même que son jugement est fondé sur une analyse, celle de la saison écoulée. Il ne parle donc pas au hasard. Je crois comme lui que rien n’est définitivement acquis et que tout reste à améliorer. J’adhère totalement à sa vision et je me sens prêt à relever, à ses côtés, ce nouveau défi.  

 

Que comptez-vous faire pour relever ce défi ?

L’objectif pour nous est de toujours tout donner pour le rayonnement de notre club. Obstinés et engagés dans le respect des textes et de notre hiérarchie, nous ferons tout ce qui est possible, en termes d’approche de la base, de sensibilisation à la cause de l’ASEC Mimosas, pour que cette vision du Président du CNACO porte ses fruits dans notre zone et au-delà. 

En résumé, quelles leçons tirez-vous de cette saison, pour mieux préparer l’avenir ?  

D’abord nous retenons que nous devons croire en nous. C’est la base de tout succès. Ensuite, nous devons nous servir des faux-pas de la saison écoulée pour corriger nos erreurs et nous remettre en selle. Il est impérieux de faire de la gagne notre credo et de la victoire notre objectif. Cela commande que chacun fasse ce qu’il doit pour le rayonnement de l’ASEC Mimosas. Nous, Actionnaires et sympathisants, devons impérativement nous remettre à la conquête du titre et de l’Afrique, en faisant ce que nous savons faire de mieux, c’est-à-dire être véritablement le 12e Mimos, la force extérieure qui pousse les joueurs à se transcender face aux difficultés et obstacles. 

 

 

 

Avez-vous une adresse spéciale à l’endroit de vos collaborateurs et vos administrés ?  

A tous mes collaborateurs et administrés, je voudrais leur traduire ma satisfaction et l’immense plaisir que j’éprouve à travailler avec eux pour servir notre club de cœur, l’ASEC Mimosas. Comme notre PCA, Me Roger OUEGNIN, nous l’a inculqué, la bataille vers le sommet est toujours rude. Aussi, voudrais-je les exhorter à ne rien lâcher. Car, la légende continue.