BLUFFANTES !
On l’espérait, elles en rêvaient, elles
y ont cru… et elles l’ont fait !
Mais, à part elles et quelques «
illuminés », qui y croyait vraiment ?
Il faut parfois être un peu fou pour
réaliser de grandes choses, surtout lorsque rien ou presque ne vous place dans
la peau du favori.
Le challenge était limpide : il fallait
remporter un tournoi à 7 équipes, dès notre première participation, face à des
adversaires plus expérimentées, plus aguerries à ces joutes internationales, et
composées pour la plupart d’une sélection des meilleures joueuses de leurs
pays. L’enjeu ? Un ticket unique pour le prestigieux Top 8 continental.
Avouons-le : pas vraiment une mission
facile…
À leur arrivée à Yamoussoukro,
l’objectif avait été clairement annoncé : gagner ou rentrer. Une seule place,
une seule possibilité, une seule ambition.
Le premier succès, arraché dans les
ultimes minutes face au champion du Niger, fut une immense bouffée de joie,
mais aussi une prise de conscience : la montagne à gravir allait être encore
plus raide. Et pourtant… contre toute attente et avec le soutien indéfectible
du « Mur Jaune », les deux matchs suivants furent remportés avec autorité,
ouvrant les portes de la finale.
À ce stade, tout devenait possible.
Restait à franchir le dernier obstacle : un géant nigérian. Un ogre même !
Rappelons-le : cette nation domine le football féminin africain depuis des
décennies avec 10 victoires sur 13 Coupes d’Afrique des Nations disputées
depuis 1991.
Mais nos jeunes Mimos ne se sont pas
laissées impressionner. Sans complexe, avec une détermination de fer, elles ont
inscrit un premier but dès la 4e minute. Puis, minute après minute, elles ont
résisté héroïquement. Un seul but concédé les mena en prolongation puis aux
redoutables tirs au but.
Et là… quelle tension ! Une séance
interminable, insoutenable, suivie sur des écrans parfois saccadés, mais avec
des cœurs battant à l’unisson. Jusqu’à ce moment de délivrance, cette explosion
de joie totale, indescriptible : elles l’avaient fait !
Oui, appelons les choses par leur nom :
c’est un exploit. Un vrai.
Avant de démarrer une nouvelle saison de
Ligue 1 puis de disputer le tournoi continental final en ne sachant pas ce que
vous allez encore nous réserver, laissez-nous le temps de vous remercier,
mesdames et messieurs, acteurs de la section
Féminine de nous avoir offert à tous cette belle leçon de vie.
Vous avez prouvé que l’impossible peut
devenir réalité.
Bravo à toutes et à tous !
Benoît
YOU